Aspirations de la génération Z : devenir influenceur comme objectif de carrière

27 % des Français âgés de 18 à 24 ans placent le métier d’influenceur dans leurs perspectives professionnelles, d’après une enquête Ifop menée en 2023. Ce score relègue au second plan des professions longtemps perçues comme prestigieuses, telles que médecin ou enseignant, chez les jeunes adultes interrogés.Cette tendance met en lumière un décalage qui persiste face aux attentes du monde du travail. Les méthodes traditionnelles de recrutement et de fidélisation ne parviennent plus à capter l’énergie ni l’engagement de cette génération, dont les aspirations bousculent les repères établis.

Pourquoi la génération Z rêve d’influence et de liberté au travail

La génération Z, née entre 1997 et 2010, bouleverse le marché du travail avec une ambition qui ne se cale sur aucun moule. Plus d’un jeune sur deux vise la carrière d’influenceur : un choix qui intrigue autant qu’il fait débat. Pour cette génération hyper-connectée, les réseaux sociaux comme TikTok, Instagram, YouTube ou Snapchat dépassent le simple divertissement : ces espaces deviennent des laboratoires d’expression et parfois un véritable tremplin professionnel. Des noms tels que Léna Situations, Squeezie, Mister V, EnjoyPhoenix, Romy ou Adam Bros réécrivent les codes du succès et imposent de nouveaux modèles.

Ce qui séduit ? D’abord la liberté du temps, la possibilité de choisir ses partenaires, la chance de transformer un side project en vraie carrière. Prenons par exemple Logan Sicoli (Logfive) : il a quitté son CDI en agence pour réunir deux millions d’abonnés sur TikTok. Ou encore Raphaël Curron, révélé par la French House, aujourd’hui complice de grandes marques de mode.

Pour mieux comprendre ce choix collectif, trois raisons majeures se dessinent :

  • Indépendance : la volonté de privilégier le freelance, de s’affranchir des parcours balisés, de tracer sa propre voie.
  • Équilibre vie pro / vie perso : plus question de sacrifier ses soirées et ses week-ends, ni de subir un rythme insensé.
  • Refus des hiérarchies figées : la génération Z cherche la flexibilité, des collectifs dynamiques et une culture de la co-construction.

Concrètement, ces jeunes talents veulent conjuguer créativité, indépendance et impact, au risque de la concurrence féroce qui sévit dans ces secteurs ultravisibles. Les réseaux sociaux leur ouvrent des horizons qui, il y a dix ans à peine, semblaient inaccessibles aux parcours classiques.

Qu’attendent vraiment les jeunes professionnels de leur vie en entreprise ?

Aujourd’hui, la génération Z impose ses propres codes et change profondément le rapport au travail. Ce n’est plus seulement décrocher un poste qui importe : l’environnement quotidien, la créativité, l’autonomie et la flexibilité deviennent des critères impératifs. La culture de l’entreprise, la façon dont on y respecte la vie personnelle et la façon dont on considère l’individu priment sur l’intitulé du poste. Les horaires à rallonge et l’organisation verticale ? Très peu pour eux.

Ils veulent un climat de confiance, la possibilité de s’engager pour la justice sociale, défendre l’égalité, cultiver le bien-être et miser sur l’authenticité. Ces nouveaux professionnels attendent des missions porteuses de sens et tiennent à ce que leur singularité soit reconnue. Peu à peu, les aptitudes comme l’adaptabilité, la pensée critique ou la créativité prennent le dessus sur la seule diplômite.

Voici les priorités qui orientent désormais leurs choix :

  • Transparence dans les pratiques et la communication managériale
  • Télétravail et horaires qui s’ajustent
  • Inclusion et égalité de traitement
  • Recherche du bien-être et vie personnelle respectée

Ce nouvel état d’esprit pousse les entreprises à s’adapter : la hiérarchie devient plus souple, la confiance s’apprend, et la place de l’individu reprend de l’ampleur. Les employeurs capables de s’aligner sur ces attentes se démarquent et séduisent durablement ces jeunes à la recherche de sens et d’indépendance.

Jeune influenceur Z posant avec smartphone en ville lumineuse

Des pistes concrètes pour attirer et engager la génération Z dans votre équipe

Pour intéresser cette génération, miser sur le même argumentaire RH qu’hier ne produit plus aucun effet. Ils attendent un quotidien professionnel souple, valorisant, où l’autonomie s’exprime au plus haut. La génération Z veut des responsabilités claires, une mission visible, un cadre où l’initiative se vit chaque jour. Ils veulent sentir que l’entreprise croit en eux, développe leur potentiel créatif et accepte qu’ils jouent parfois un rôle d’influenceur en interne.

La formation continue adaptée au numérique est désormais une clé de l’attractivité. Certaines écoles, à l’image de ffollozz, l’ont anticipé : former les jeunes au marketing de l’influence, à la gestion de leur image ou à la prise de parole les motive à s’investir et favorise leur fidélisation. Pour renforcer ce lien, il faut intégrer ces compétences à l’offre RH, proposer des ateliers utiles et observer l’évolution des usages.

Voici quelques leviers concrets qui permettent de passer de la théorie à l’action :

  • Valoriser la création de side projects et encourager la prise d’initiative individuelle
  • Libérer des lieux d’expression, internes ou à l’extérieur de l’entreprise
  • Donner accès à des outils pour mesurer l’impact personnel de chacun
  • Organiser des rencontres avec des professionnels aguerris du contenu ou de l’influence

Pour qu’ils restent, la reconnaissance doit être visible : chaque idée, chaque victoire, même discrète, mérite d’être partagée. Cette génération exige authenticité et réactivité à tous les niveaux d’intégration et de management.

L’entreprise qui comprend ces attentes ne surveille plus la vague : elle choisit de l’accompagner. La génération Z a trouvé sa direction et avance sans chercher d’autorisation.

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