Salaire d’un coiffeur : combien gagne un professionnel de la coiffure ?

1 600 euros bruts par mois. Voilà où démarre la carrière d’un coiffeur fraîchement diplômé, à peine au-dessus du smic. Pourtant, dans les coulisses des salons, certains professionnels chevronnés, indépendants ou ultra-spécialisés, voient leur fiche de paie tripler, loin du cliché du métier sous-payé.

Les salaires varient fortement selon le statut, la localisation ou la clientèle. L’expérience, la formation continue et l’audace de s’installer à son compte peuvent tout changer sur le plan financier dans la coiffure.

Quel est le salaire moyen d’un coiffeur en France aujourd’hui ?

Le salaire d’un coiffeur en France suscite souvent des débats et attise la curiosité. D’après la grille de salaire fixée par la Convention Collective Nationale de la coiffure, un coiffeur salarié qui démarre sa vie pro avec un CAP coiffure commence presque systématiquement au smic : autour de 1 766 euros bruts mensuels en 2024. Ce salaire minimum est la règle pour la plupart des jeunes diplômés, en particulier dans les grandes chaînes et franchises où les minima conventionnels sont appliqués sans exception.

Avec le temps, la progression existe, mais elle demande de l’endurance et de la persévérance. Après quelques années, un coiffeur qui a fait ses preuves voit sa rémunération croître légèrement. À l’échelon « confirmé », il peut espérer entre 1 900 et 2 000 euros bruts mensuels. Ceux qui passent manager ou technicien hautement qualifié atteignent parfois 2 200 à 2 800 euros par mois, selon leur niveau d’échelon et le chiffre d’affaires généré par le salon.

Le secteur de la coiffure rassemble des profils très variés. Les coiffeurs indépendants, qu’ils gèrent leur propre salon ou qu’ils exercent à domicile, voient leur rémunération directement liée à leur chiffre d’affaires. L’écart se creuse rapidement entre les métiers techniques salariés et les indépendants qui misent sur leur réputation. À la campagne, le salaire moyen d’un coiffeur reste modeste, alors qu’à Paris ou dans les grandes villes, il peut dépasser la moyenne nationale.

Facteurs qui influencent la rémunération dans le secteur de la coiffure

Impossible de tracer une règle unique pour le salaire dans la coiffure. Plusieurs paramètres s’entrecroisent et sculptent chaque parcours. D’abord, la formation initiale compte : un titulaire du CAP métiers de la coiffure commence rarement au-dessus du smic. Mais un coiffeur avec un BP (brevet professionnel) ou une spécialisation technique accède plus vite au statut hautement qualifié et à une grille de rémunération revalorisée.

L’ancienneté joue également un rôle non négligeable, grâce à la prime d’ancienneté prévue par la convention collective. On progresse par paliers : chaque niveau d’échelon atteint ouvre la porte à de nouvelles missions et à une augmentation de salaire. Dans ce métier, la fidélité au salon et la capacité à fidéliser la clientèle peuvent vraiment faire la différence.

Le statut compte aussi : être coiffeur salarié dans une franchise ou indépendant à domicile change la donne. Les salariés ont l’assurance d’un salaire minimum et parfois des primes, alors que les indépendants misent tout sur leur chiffre d’affaires, la notoriété du salon et les pourboires. Les contrats d’apprentissage et de professionnalisation proposent une rémunération indexée sur un pourcentage du smic, évoluant avec l’âge et l’expérience.

Certains facteurs pèsent plus lourd que d’autres dans le calcul de la rémunération, comme ceux listés ci-dessous :

  • Localisation : à Paris, la demande et la clientèle internationale tirent les salaires vers le haut. En province, le salaire coiffure s’ajuste au niveau de vie local.
  • Apport personnel : pour les entrepreneurs, l’investissement de départ conditionne la rentabilité, et donc la rémunération à terme.

Expérience, région, statut : des écarts de salaire parfois surprenants

Dans la coiffure, les écarts de rémunération sont parfois saisissants. À Paris, certains salons tournent à plein régime et offrent des rémunérations bien supérieures à la moyenne. Un coiffeur confirmé ou un manager hautement qualifié y voit sa rémunération s’envoler, grâce à une clientèle internationale, des prestations haut de gamme et des horaires étendus. À l’inverse, dans les villes moyennes ou les secteurs ruraux, le salaire d’un coiffeur s’ajuste au niveau d’activité et au coût de la vie.

L’expérience rebat les cartes : un technicien chevronné, après plusieurs années de métier, peut prétendre à des niveaux d’échelon plus élevés. Le statut influe aussi : le coiffeur salarié bénéficie d’un cadre stable, parfois accompagné de primes, tandis que le coiffeur indépendant ou le coiffeur à domicile construit lui-même ses revenus, avec des variations parfois marquées d’un mois à l’autre.

Voici quelques exemples concrets d’écarts selon le choix professionnel :

  • Dans un salon de coiffure franchisé, la stabilité est là, mais il faut prendre des responsabilités, gestion du personnel, animation d’équipe, fidélisation des clients, pour espérer grimper dans la hiérarchie.
  • Pour celles et ceux qui choisissent l’indépendance, tout repose sur la gestion du planning, la réputation et la capacité à fidéliser une clientèle régulière : là, le potentiel de revenus n’a plus vraiment de plafond.

En réalité, le secteur dessine une carte de France en mosaïque, où le même métier change de visage selon la région, le statut ou l’expertise. Mais partout, la passion pour la coiffure reste le moteur principal.

Coiffeuse femme souriante vérifiant son agenda au salon

Avantages, primes et perspectives d’évolution pour les professionnels de la coiffure

Dans les salons de coiffure, la rémunération ne se limite pas au salaire de base. Les primes complètent souvent le revenu : prime d’ancienneté prévue par la convention collective, mais aussi primes sur objectif ou sur chiffre d’affaires, selon la politique du salon. Les pourboires, eux, restent un complément appréciable, surtout dans les grandes villes ou auprès d’une clientèle fidèle.

La filière technique coiffure offre de nombreuses perspectives d’évolution, que ce soit par la spécialisation (coloriste, barbier, perruquier-posticheur) ou par la prise de responsabilités. Un assistant peut devenir technicien, puis accéder au poste de manager, de gestionnaire de salon de coiffure, ou d’animateur(trice) réseau dans une grande franchise.

Pour mieux cerner les avantages et opportunités qui s’offrent à ces professionnels, voici quelques pistes :

  • La gestion d’équipe et la formation des apprentis mènent à des postes plus stratégiques, moins exposés au quotidien du salon.
  • Certains enrichissent leur parcours avec des concours ou des formations complémentaires, ce qui renforce leur légitimité et, souvent, leur rémunération.

Les emplois filière technique s’adressent autant aux créatifs qu’à ceux qui excellent dans la relation clientèle ou la gestion. La polyvalence devient un véritable atout pour accéder à des responsabilités plus larges et à des salaires plus stimulants.

Dans les salons ou à domicile, chaque professionnel de la coiffure trace sa route : certains misent sur la stabilité, d’autres visent l’indépendance et la liberté. Mais tous partagent ce même geste précis, ce dialogue avec la clientèle, cette envie de voir leur métier évoluer. Et c’est peut-être là, dans ce mouvement perpétuel, que se joue la véritable valeur de la coiffure.

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